Corruption au Sein du MENFP… le gouvernement panse le cancer

Corruption au Sein du MENFP…

  • le gouvernement panse le cancer.

Au IVe siècle av. J.-C, dans la Grèce antique, Hippocrate d’après l’histoire a fait jurer par tous les dieux à ses apprentis médecins d’exercer leur art dans l’innocence et dans la pureté sans acception de personne. En Haïti, comme une forme de désacralisation du sacré, ce serment est foulé aux pieds. Et, comme une couche de  peinture pour masquer les malandres de la construction sociétale, on ‘panse’ le cancer puis on dit au peuple : tout va bien…, la guérison suivra !

Sauf que, trois cent quarante ans plus tard, la peste ronge toujours les animaux. Le jugement vient de tomber inexorable : 20 cadres du MENFP arrêtés et écroués au Pénitencier national, désormais voisins de Jackson domicilié pour un faux forfait de nature différente. Le ministre « Ojeda » sort les grands moyens. Que le monde connu d’alors et d’aujourd’hui reconnaisse qu’on ne badine pas avec le pseudo petit voleur !

Commanditaires et bénéficiaires de l’affaire de surfacturation de kits scolaires de l’année dernière au sein du même ministère en Haïti, jouissant librement de leurs droits civiques et politiques, gagnés à coup de millions de financements d’une campagne présidentielle éreintante et budgétivore, applaudissent des mains le gouvernement pour son travail acharné dans la lutte contre la corruption; alors que le porte-parole jura, en pressant le sol de ses gros orteils, que l’enquête sera élucidée et que les responsables généralement quelconques connaîtront la prison.

Coup du destin ! 20 cadres, ex-professeurs et nouveaux élèves du système machiavélique; mères et pères de familles imprudents ou condescendants, agissants par mimétisme et voyant, entre autres, l’olivier sauvage, neveu de gro sosso; déambuler dans les rues de la capitale du haut de ses millions comme un prince et sa prime à la paresse née de magouilles, vu qu’il n’a jamais travaillé de sa vie sinon un siège de « sur-ministre » au gouvernement de papa; pensèrent qu’eux aussi pouvaient arrondir leurs fins de mois, tromper leur misère de fonctionnaires en puisant là où tout le monde puise. La liste serait exhaustive si on n’avait pas porté la parole à ses confrères de se retirer à temps. Et pour éradiquer le mal, les ânes sont sacrifiés une fois de plus… une fois de trop… sur l’autel de la justice sélective dégageant des entre-flammes rosâtres.

Cette barbarie à visage républicain, témoigne de l’état d’un pays à refaire, le mot d’ordre était simple et la cause entendue – puisqu’il ne s’agit que de déclarer la guerre à des adversaires déjà vaincus ou disqualifiés de par leur provenance. Aux autres membres du « ingang » on accorde la promotion…, radicalisée anti 1804.

Qu’ils nous jettent encore de la poudre aux yeux, car il y en a pour tout le monde, la révolution et la conscience populaire haïtienne doivent se faire et elles se feront. Le seul pépin c’est qu’à l’image de l’histoire de toute révolution, il nous faudra du temps et le temps c’est justement ce qui nous fait défaut vu l’état actuel de délabrement complet de l’ordre social établi en Haïti.

Peut-on réellement compter sur l’aide de l’international pour nous sortir de leurs griffes acérées ? Le simple d’esprit dans sa sage sagacité a déjà la réponse. L’international ne sait nous aider puisque c’est à ces gens-là qu’ils remettent le contact. Ils ne savent rien de ce qui se passe dans le brasier de la faim du peuple, quand la famille n’arrive plus à faire bouillir la marmite, de ces jeunes hommes et jeunes filles que l’horreur des jours sans pain a prostitués et chassés hors de nos frontières avec l’amère devise… ! N’importe où sauf Haïti.

Si ce lectorat élargi se demande où je veux en venir, but et propos se résument en ces lignes prêtées à une formule puissante, vieille d’environ deux siècles. Elle a réussi et plus personne n’en parle de nos jours. « Mais lorsqu’une longue suite d’abus et d’usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future … ».


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