L`homme esclave, l`homme affranchi

L`homme esclave

 

L’homme esclave porte toujours dans son langage le bruit du fouet et de l’humiliation,

Il passe son temps à reprendre des souvenirs qui n’ont plus de potion pour son âme affaiblie.

 

Lorsqu’il cesse de mâcher ses douleurs, ses cris et ses angoisses

Il cherche autour de lui le fouet pour se venger et recommence sans cesse à tailler son roc et son vécu.

 

Le temps lui est cauchemar, la vie lui est pétard.

Un simple écho lui fait tendre l’oreille, comme un animal traqué que le festin répugne.

 

Soupir et agonie sont l’expression de sa jeunesse,

et le reste du temps il ronfle sur les cendres de son mégot grillé.

 

Interdit et caché lui est le suc des saisons;

Onéreuses sont pour lui L’amitié, l’humilité, la tolérance et l’amour.

 

Nul ne doit contester ou discuter sa logique

Seul son instinct est primeur.

L’HOMME  AFFRANCHI

 

L’affranchi sourit à l’avenir et regarde le passé comme le deuil d’un martyr.

Héritier de l’horrible, il enlève sa visière et son masque, et projette son regard sur toutes les frontières de la ségrégation.

 

Ouvert sur le monde, il reçoit les bienfaits de la providence qui le guide et réconforte sur les difficultés humaines

où les portes sont toujours immenses et bien souvent incontournables.

 

Revêtu du manteau de l’esprit il accompagne l’homme autant que la fourmi

dans leur quête incessante pour une juste liberté.

 

Ivrogne de la foi et de la grandeur divine

il est au dessus des luttes et des haines fratricides.

 

Zélateur indomptable et intrépide du facteur humain

il porte sur lui le sceau de la naissance, que portent les guerriers libérateurs de la conscience déchue.

 

Ombre verticale immaculée au dessus des choses et des êtres

il se lance à la poursuite d’un destin apprivoisé dans les couloirs d’un paradis

 

que ne connaît point la mort, ni même la grâce

à la faveur d’une infinie jouissance.

 

Nul ne voit son armure. Seule la substance lui est égale, et le temps son cheval.

Dans toute sa candeur il recherche le sublime.

 

Je Plaide

05 novembre 2017

Mike Joseph

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