LA PEUR DE L’ISLAM OU LA GUERRE DES AUMONIERS

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ par Dan Albertini

Entre (). Tolérance. Celui qui revendique le droit de vivre dans une société sans Dieu veut imposer ce credo à celui qui veut vivre dans sa foi divine. Fermons les ().

Nouvelle guerre de religion. Après la guerre de chapelle de marchand d’autel, ce sont les villes qui tombent, le citoyen qui paye, la société qui pleure. Tout ça, pour cacher la gravité, la laideur du crime. Commis depuis les lunes du clergé catholique romain. Global, il perd de l’espace sur le terrain des aumôniers. Risque véritable, confession d’anciennes victimes à des fondés de pouvoir. Cela pourrait mener l’église de Pape François à la faillite pure, simple. Hypocrite, la société-dite laïcisée, complice de non-dénonciation, soit par connexion au cratère, soit par association de malfaiteurs, car c’en est une dans ce cas-ci. Je prends à témoin deux publications différentes. Dans le temps, dans les éditions. Par exemple en France islamophobe mais tellement complice de crimes sexuels à l’égard de mineurs en bas de quinze ans. Combien sont les victimes en fait, où sont-elles, que sont-elles devenues, qui sont les complices, que sont les coupables sur le terrain de la foi ? Autant d’interrogations qu’il faudrait en décennies d’enquêtes croisées, parallèles, publiques, judiciaires, congréganistes, corporatives, etc. Le trésor français reste, demeure par les mots de Mgr Decourtray à Lyon, à Paris Match : « le Christ parle par ma voix ». Quand on parle du symbole religieux que pourrait représenter le burkini sur une plage mais par contre ce droit devenu chasse-gardée pour une association enfermée dans une ligue, de s’approprier du symbole naturel de l’arc-en-ciel, tandis que le burkini a été créé par une femme laïque musulmane, faudrait-on se fermer l’œil, ne comprendre le vrai sens du débat ?

D’abord, avant tout le débat est vieux d’hérésies du clergé colonialiste associé à la noblesse, à des bourgeois. Ils ont condamné. Le Maule hélas construisait monument personnel, cathédrale d’orgueil. Jean Daniélou cardinal issu directement du creuset, est récompensé pour cause. L’Académie française, remplaçant l’illustre prédécesseur le cardinal Tisserant. Février-15 2016, Nouvel Observateur (Q. français). Lucas Burel publie. « Le diocèse de Lyon a-t-il étouffé un scandale de pédophilie ». Source. http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20160215.OBS4654/lediocesedelyonatiletouffeunscandaledepedophilie.Html. Déc/22/88-Paris-Match/M-2523-2065, la revue publie l’interview du journaliste Robert Serrou. « Mgr Decourtray « le Christ parle par ma voix ». « Je voudrais que tous les hommes deviennent DIEU ». « Je suis bouleversé par l’histoire juive ». « Tout ! Les questions qu’ils m’ont posées, ce soir, étaient intéressantes, mais elles n’étaient pas pour moi les questions essentielles… ».

Le contexte s’il est différent le nom de Decourtray résonne fort dans le cas de non-dénonciation et dans les affaires de couverture de prêtre pédophile avec des garçons de moins de quinze ans, de prêtres homosexuels avérés. Le scandale couvrirait l’espace du globe puisque ces prélats ont formé, forgé des mentalités, les ont envoyés à travers le monde. Un monde où la victime est dans les pays visités. Des enfants issus de l’histoire de l’esclavage. Brusquement, c’est l’Islam qui devient la terreur, étatique cette fois-ci. Effet du camouflage. La famille est pourtant terrorisée par des prêtres homosexuels pédophiles et des prêtres bisexuels pédophiles. Le Québec des Amérindiens, de Saint-Jean-de-Dieu en sait long. Mais, joue à la vierge offensée d’une France-coupable de crimes connus de l’État. Paris-Match avait prêté ses pages à Decourtray qui se croyait en devoir de dire mais pas ce qu’il savait des pédophiles.

Decourtray avait-il suivi la piété du Cardinal Jean Daniélou de Taormina (Élu à l’Académie française, le 9/nov/1972, au fauteuil du cardinal Tisserant (37e) et reçu le 22/nov/1973 par Wladimir d’Ormesson), que l’on retrouva mort chez une prostituée, dont on évoque une épectase mieux qu’une catalepsie en bras…. La température monte aujourd’hui au point de craindre le pire collectif d’une fratrie de scélérats pédophiles qui se voulurent saint de je ne sais quoi pour dominer le monde.

Nouvel Observateur. Le cardinal Barbarin a avoué être au courant des agissements d’un prêtre depuis au moins huit ans. Les victimes veulent porter plainte pour « non dénonciation de faits de pédophilie ». C’est un secret enfoui depuis 25 ans qui menace l’Eglise catholique de France. La mise en examen de Bernard Preynat, un aumônier de la région lyonnaise, qui a avoué avoir agressé de jeunes garçons, notamment entre 1986 et 1991, interroge sur les responsabilités de l’Eglise. Dans une interview à « La Croix », le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, a reconnu être au courant des agissements du père Preynat depuis « 2007/2008 » et non depuis l’été 2014, comme il l’avait déclaré dans un premier temps. Pour autant, le primat des Gaules confirme qu’il n’a jamais cherché à saisir la justice. L’association des victimes du père Preynat, « La Parole Libérée », a l’intention de porter plainte contre lui pour « non dénonciation de faits de pédophilie ».

Le père Bernard Preynat met en cause sa hiérarchie. Le 27/jan/2016, le père Bernard Preynat, soupçonné d’agressions sexuelles sur de jeunes scouts aujourd’hui quadragénaires, est mis en examen pour « agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans par personne ayant autorité » et placé sous contrôle judiciaire. Sa mise en cause intervient après des plaintes déposées dès mai 2015 par d’anciens scouts du groupe indépendant Saint-Luc, basé à Saint-Foylès-Lyon, une commune de la banlieue huppée de Lyon, et dont le père Preynat avait la charge depuis les années 1970. Les victimes évoquent des « attouchements » et des « fellations » et les plaintes retenues par la justice concernent des faits survenus entre 1986 et 1991 les six autres plaintes concernant des faits désormais prescrits. Placé en garde-à-vue et confronté à ses victimes, l’aumônier reconnaît tous les faits et avoue avoir obligé de jeunes garçons à lui faire des fellations. Après ces déclarations, il est placé sous le statut de témoin assisté pour « viols » présumés sur trois autres mineurs.

Face aux enquêteurs, le père Bernard Preynat assure que sa hiérarchie était parfaitement au courant de sa tendance à la pédophilie. Il a dit que tous ses supérieurs étaient au courant, Decourtray, Billé, Balland et Barbarin et ceci depuis toujours », explique François Devaux, 36 ans, l’une des victimes du prêtre, qui a créé l’association de victimes « La Parole Libérée », au « Parisien ».

Les versions du diocèse de Lyon divergent – La question est dès lors très clairement posée : que savait le diocèse de Lyon des agissements du père Preynat ? Les versions avancées divergent. Dans une interview accordée à « La Croix » le 10 février, le cardinal Philippe Barbarin assure avoir eu connaissance des agissements du père Preynat vers « 2007 2008 » lorsqu’une « personne qui avait grandi à Sainte-Foylès-Lyon » lui parle des comportements du P. Preynat » avant 1991. A l’époque, il convoque dans la foulée l’aumônier pour savoir s’’il s’était passé la moindre chose » depuis 1991, mais renonce à écarter le prêtre. Certains me reprochent de l’avoir cru… Oui, je l’ai cru : il n’était pas dans le déni, au contraire, il avait reconnu tout et tout de suite, dès 1991« , affirme le primat des Gaules.

A « La Croix », Philippe Barbarin confirme avoir nommé curé le père Preynat en 2011 et explique ne pas avoir saisi la justice car aucune « plainte, ni soupçon » « récent » ne lui avaient été transmis. […] Il s’agissait de faits anciens pour lesquels il n’y avait jamais eu de plainte, ni aucun indice de récidive », se défend-il. Il indique même avoir consulté un « spécialiste » pour juger de l’opportunité de laisser l’aumônier au contact de jeunes garçons. Sans préciser le nom, le titre ou la profession de ce dernier. Ma seule préoccupation est qu’aucun mal ne soit plus jamais commis », dit-il. L’archevêque de Lyon s’est depuis retranché dans un silence total et refuse de détailler ces déclarations. « Il ne parlera pas avant le procès », affirme son directeur de cabinet Pierre Durieux, cité par « Libération ». Problème, ces révélations contredisent très clairement les déclarations du diocèse de Lyon depuis le début de l’enquête à l’été 2015. Par deux fois, le 12 puis le 28/jan/2016, celui-ci a affirmé que l’actuel cardinal avait reçu les premiers témoignages au sujet de ce prêtre à « l’été 2014″ seulement. L’archevêque de Lyon a appris avec gravité que plusieurs plaintes ont été déposées contre un prêtre de son diocèse », affirmait le diocèse dans un communiqué publié fin janvier 2016.

Le diocèse était au courant depuis 1991 – Les penchants pédophiles du père Preynat sont pourtant loin d’être une découverte pour le diocèse de Lyon et ses représentants les plus éminents. Dès 1991, les rumeurs de pédophilie et les plaintes de certains parents avaient poussé les cardinaux Decourtray décédé en septembre 1994 puis Billé à déplacer le père Preynat de paroisse en paroisse à travers la Loire et le Beaujolais. Mais sans lui interdire pour autant d’être au contact d’enfants.

Jamais écarté par sa hiérarchie excepté une suspension de six mois, ce dernier reste en fonction dans une paroisse roannaise jusqu’à la fin de l’été 2015 avant d’être discrètement mis sur la touche par le Philippe Barbarin après que le cardinal a demandé conseil au Saint-Siège. Le père Preynat était alors en charge du catéchisme

Il est impossible de connaître précisément les éléments dont disposait Mgr Decourtray au moment où il a décidé de suspendre la mission de ce prêtre, avant de confier [au père Preynat, NDLR] une nouvelle charge pastorale quelques mois plus tard », expliquait dans un communiqué l’Eglise catholique dans le Rhône et le Roannais, en oct/2015. En mars/2015, le diocèse de Lyon avait également fait le choix de publier sur son site internet des « repères simples et des conseils à tous ceux qui, dans le cadre de leur mission, sont en contact avec les plus jeunes. » Le document, qui veut s’inscrire « dans une démarche de confiance », vise à « éviter les comportements à risques » et « se prémunir contre tout soupçon ou délation infondés. »

Capture d’écran/L’Obs. 50 victimes se sont déjà manifestées. Désormais, l’association « La Parole libérée » devrait déposer une plainte pour « non dénonciation de faits pédophiles », en « fin de semaine prochaine ou début de la suivante » selon « La Croix ». La plainte pourrait concerner d’autres « figures » du clergé Lyonnais, telles que Régine Maire, membre du conseil épiscopal du diocèse de Lyon chargée par le cardinal Barbarin de recueillir les témoignages des victimes, mais aussi le cardinal Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer et Gerhard Ludwig Müller, respectivement secrétaire et préfet de la « Congrégation pour la doctrine de la foi », auprès desquels le cardinal « avait référé », note « La Croix ». Reste, là encore, la question de la prescription. Concernant le délit de non-dénonciation d’abus de nature sexuelle à l’égard d’un mineur de moins de 15 ans, elle est de trois ans. Si un tel chef d’accusation était retenu, la justice devra déterminer si dans ce dossier cette prescription court depuis 2014 première date avancée par le diocèse de Lyon ou depuis « 2007/2008 » comme l’a affirmé plus tard le cardinal Barbarin.

L’association espère désormais que la médiatisation des agissements du père Peynat aidera toutes les victimes à sortir de leur silence. Elles seraient près de 50 à s’être déjà manifestées auprès de l’association et leur signalement devrait être facilité par l’ouverture d’une information judiciaire depuis la mise en examen de l’aumônier. Selon un document révélé par le « Guardian », la consigne donnée par le Vatican est très claire dans de pareils cas : les évêques n’ont « pas nécessairement » l’obligation de contacter les autorités en cas de soupçons de pédophilie. Depuis son entrée en fonction en mars 2013, le pape François n’a eu pourtant de cesse de rappeler la « tolérance zéro » de l’Eglise face aux actes pédophiles. Signé Lucas Burel.

La menace de désintégration de l’esprit même du Vatican, comme celui du Bloc de l’Est dans les années nonante, pousse de plus en plus le concerné à mener une véritable guerre ouverte contre l’Islam afin de transférer le problème à celle qui risque de le supplanter définitivement. L’épithète d’Islam radical cache dans le fait un passé des condamnations hérétiques. Les théories du complot se multiplient en poussant à la réaction les adeptes ou convertis vers la violence. Ce, malgré la multiplication des messages de l’Islam éditorialiste qui soutient ne pas être de la violence. La résonnance est en contrepartie des aumôniers, l’accusation de ses péchés contre le Maule-bâtisseur de temples. Les campagnes hérétiques. Il devient alors facile de manipuler adroitement les sociétés-dites laïcisées en soutenant l’agression islamique contre la société de droit. L’Occident ne se reconnaît-il pas chrétien plutôt qu’islamiste ou judéo ? Le travail caché est dans les faits un coup double. Toucher le Judaïsme religieux de manière subtile en laissant croire à une bataille de droit contre l’Islam. La victoire appartiendrait ainsi aux détenteurs de ce pouvoir religieux qui mèneront malgré tout la conscience sociale, même laïque. Une bataille à la fois. Une victoire à la fois, mais toute vapeur contre la déchéance de l’establishment. Oui Dieu !

L’analyse ne peut théoriquement écarter les faits suivants dans sa rhétorique : si Dieu est pur, pourquoi tant de représentants pédophiles avec pourvoir et privilèges tandis que le retour messianique annonce la rupture avec le péché en faveur de ceux trouvés justes, ensuite, si Dieu s’est fait homme et y a vécu simplement, pourquoi tant de cumulation de richesses personnelles dans un but de domination, de corruption. Halte là, en cas de victoire d’aumônier, l’hérésie prendra une autre forme d’intolérance.

dan@danalbertini.co


photo tirée de Réseau HEM Canada Archives. Brésil, le Butinage religieux

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