2012 CALENDRIER MAYA

courtoisie Cinéma Capitole, NyonLe monde se cherche une fin logique. Depuis toujours. La Bible en a proposée une sans l’illustrer dans le langage humain. Elle le fait dans un paradigme divin. Le monde moderne tente de la définir. Pourquoi ? 2012 offre un zoom en plongée dans la caméra de Roland Emmerich. Terrifiant !

La psychanalyse suggère de sortir de l’incertitude dans le but de se libérer, d’évoluer. 2012 est-il un exercice de psychanalyse cachée sous le couvert d’un inventaire technologique du divertissement ? Il faut tout simplement se permettre l’exercice pour tirer ses propres conclusions.

Le Bouddhisme propose la réincarnation de son côté, mais le message, trop spirituel, ne passe pas. On a déjà vu toute la série religieuse depuis l’exorcisme, la malédiction, le diable, etc. Adaptée sur toutes les croyances que s’accorde le monde. Le monde est plutôt matérialiste, s’accroche au palpable. Longtemps oubliés, les Mayas reviennent dans l’histoire par un calendrier, avec 2012. Le metteur en scène, pour réaliser la fin logique alignée sur le calendrier Maya, a fait a preuve d’un étalage d’acteurs moulés pour une telle mission. Une grande synchronisation.

Le cinéphile éprouvé doit s’attendre à voir l’ombre de décors hollywoodiens dans l’extravagance habituelle des grands studios du métier. C’est vrai. Mais quand l’imaginaire appelle en grand renfort, des prédictions interprétées dans une culture, et que celles-ci se rejoignent aux calculs d’une autre culture, il y a lieu de céder à l’angoisse dans la vision de la fin.

Les données – Une ancienne civilisation vivant dans les montagnes du Chiapas au Sud du Mexique, s’était déjà posé cette question. Elle s’est forgé un calendrier avec une date butoir et de là leur limite. Comme celle de l’horloge numérique en informatique qui avait suggéré le bug de l’an 2000. Nous sommes convoqués aujourd’hui encore pour le 21.12.2012. Probablement aux 12H00 mais ce n’est pas dit. Au menu, angoisse, panique, incertitude. Richesse contre anarchie. Pouvoir et dépendance. 2012 dévoile un profond désir de survie chez l’homme.

L’histoire de 2012 propose aussi des recherches les plus secrètes qui rassemblent un monde divisé et démontrent une humanité de l’homme qui se recherche. Un terrible parallèle avec ses grandes découvertes et ses grandes connaissances. La haute définition du gigantisme des scènes présentées à l’écran met en relief un haut niveau technologique. Un mariage parfait de sons, d’artifices, d’ombre et lumière. Des tableaux déchirants qui interpellent l’intelligence de l’homme dans son ignorance de la fin. Mais de quelle fin s’agit-il ?

2012 résout l’affaire en provoquant un autre déluge avec le même principe de l’arche dans la Bible : sauver les espèces. Mais aussi, choisir au prix du déchirement. Plus que du cinéma, 2012 aura été la démonstration de la véritable nature humaine : un petit côté monstrueux, inhumain. Un risque de le traverser dans toute autre phase de récupération, ce qui nous ramène vers le long processus de réincarnation bouddhiste. Bref, le mal réincarné malgré tout.

L’auteur voulait-il être religieux ou tout simplement la religion est artifice au service du divertissement. 2012.

2012 est un bel espace de discussion qui va bouleverser. Comme la certitude de la boucle qui se renferme sur l’ego de l’homme.

2012 nous pousse rapidement aussi dans l’angoisse de la fin, sans préparation, vue par une société américaine coincée entre le spirituel et l’économie.

2012, des frissons, un casting épouvantable mais réussi. Les maillons de l’angoisse, un film d’horreur qui finit sur une nouvelle découverte. L’Afrique n’est pas touchée par ce cauchemar me dit mon fils, mais restaurée, ça l’a plu.

Ah ! N’oubliez pas quand on sort de la salle, c’est du cinéma. Ciné/26-12-09


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