Poussons la barre avec eux

A ce carrefour historique de la vie nationale, soulevé par quel miracle ou quelle folie d`un Sénat rehaussé, personnifié par deux citoyens animés de courage exemplaire, reconnaissons-le quelque soit le contour, qu`ils viennent de traverser le temps, ce temps en furie, menacés et pourchassés par le ricanement de la  » sorcière bien aimée  », celle qui trompe et qui corrompt, pour nous offrir le souffle d`une vie au delà de la mort. A notre tour de braver le vent, de poursuivre cette sorcière jusqu`au soleil levant, afin qu`elle se perde dans les nuages et ne revienne plus nous hanter.

A tout un chacun de se doter de vertu, d`un minimum de vertu, à Rebâtir en un jour, ce jour de réveil, et Bâtir pour toujours cette Haiti que nous avons tant rêvée.

Dans l`Oasis de ce nombre restreint de participants attentifs et incrédules, cette envolée patriotique, où la justice est interpellée en long et en large par les intervenants, ne saurait tromper la vigilance de notre esprit aiguisé par plus de deux cents ans d`attente et de souffrance indescriptible. Pour une fois, et ça fait trop longtemps déjà que l`on avait pas vu un telle scène, prenons le taureau par les cornes ou par la queue, à deux bras s`il le faut, et faisons en sorte qu`il beugle jusqu`a perdre le souffle. Poussons la barre avec passion, jusqu`a faire sauter la boussole qui nous à conduits loin des rives souverains.

Dans cette nation aujourd`hui timide et prudente, qui jadis pouvait compter sur le plus grand nombre pour faire entendre sa voix, le rapport combiné et bicéphale de Pétro-caribe vient de donner le ton, pour que tous nous redevenions des hommes et des femmes dignes de porter ce nom.

Ajoutons à ce petit nombre de vaillants et de curieux, un second nombre. De nombre en nombre, allons vers le grand nombre jusqu`a ce que la terre soit remplie de voies conduisant toutes vers une seule direction : là où le soleil s`était levé en ce jour du 1er janvier 1804.

D`un saut, sortons de ce rêve de mort et revenons à la vie. D`un réveil, regardons nos marques, ces marques de fouet et de brûlures sauvages… eloignons-nous de ceux qui nous ont trahis et portés à oublier notre chemin.

Ne soyons plus ces ombres de la race, mais des citoyens du monde se souvenant toujours que l`Afrique est en nous.

 

Je Plaide

15 mars 2018

Mike Joseph

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