La Guerre des Émeraudes

SUR LA ROUTE DU CINÉMA Par Dan Albertini

Là où porter son cercueil devient le standard quand sonne l’angélus

Quand se referme la coquille, ce qu’elle renferme devient corrosif même pour la coque. Ici, chaque homme est un gouvernement, chaque république est un état de choc parce qu’en politique tribale chaque état fait sa loi. Chaque gouvernement est une république, se referme sur lui-même. Hélas, s’empoisonne. Ce poison est mortel. C’est là la guerre des émeraudes qui s’étale dans le songe de Juge Lafleur, il devient Judge Lafleur sur le littoral de l’exil. 5:91 

L’angélus sonne. Trois fois trois avant le carillon. Personne en outre ne sait si on est le matin. Celui du midi. Ou le sept heures de soir. La brume nous en empêche. Jean-François Millet ne sait lui-même le dire dans ce monde sans glaneuses. Un monde où auparavant, il a forgé le « mythe d’une France éternelle ». Et, le creuset d’un « passé paysan ». Millet a su décliner de son maniériste même s’il ne peint plus. Un homme du coup, croupit en prison. Il risque de mourir. Manque de soins. Son état est critique. Jean-René Jérôme ne sait récupérer l’art avec son esthétique de la cruauté dite École de la beauté, il n’est plus. Le crime : mort politique sans artiste. Misérable sans atrocité. Le commissaire du Gouvernement est au courant, il a les mains liées, affirme Judge Lafleur. Car dit-on Lalo, un autre bas-complice de cet état, a ainsi décidé de son sort. La mort est au boudoir, l’émeraude est exfiltré, doit disparaître. La pièce est en danger tandis qu’on la croit mettre en danger. Le mal ronge en république des consorts.

Judge Lafleur : « quand la loi n’est plus la loi par les écarts asymétriques de politiciens, on évoque ici deux standards. Le moindre écart identifié est sanctionné par la loi de la solidarité ». Le commissaire Daméo a quitté Salk-City, il doit recevoir d’autres distinctions. Le drame, c’est qu’il est dans la coquille qui se referme. Il a une dette. Son pays a déjà connu : « procès des timbres », « Kétan Beaudoin-palmiste », « capitaine Castera Cénéfils », « évasion du jal Avril », « Jean-do assassiné », et la liste est longue pour y remonter vers Pont-Rouge. C’est de là la paranoïa du président, de chaque république, de tout gouvernement. C’est ici la guerre des émeraudes. L’émeraude est de la coquille.

Juge Lafleur a de son temps émis l’ordonnance d’incarcération d’officiers coupables connus et reconnus. Il sait donc mener l’enquête. Instruire l’instruction. Il a de ce fait connu, formé l’école de la magistrature. La relève. Option : pincée d’espoir contre chimères. Car, l’exil est une option contre la mort. Éloigné depuis, il ignore donc qui de cet état est le chef. Diaspo.

Diaspo est ce journaliste longtemps connu, mais tant méconnu de l’affaire Code-12H71 dont l’ombre pénètre subito presto là où l’onde est prise de vitesse. Il avait en fait sonné l’angélus, car sa pratique remonte des vacances de son enfance. Le curé du Christ-Roi est l’oncle Roger en l’occurrence. Il l’a ainsi fait autrefois dans le cas de l’ancien vicaire du bas-de-marché. Jean s’était prophète aux dires des autres. Diaspo découvre ici la vie antérieure de Moye.

Moye est-il celui qu’il prétend être ou craint-il laisser son entourage immédiat découvrir ? Un secret transformé en secrets d’état. Que cela peut-il cacher encore qu’on ne sache d’une république où l’on porte le nom de son emploi. Maître de deux dames, mètda m !

Le commissaire Daméo devient commissaire Silencieux. Il ne répond plus de cette saga qui risque de se traduire en guérilla politique sous diversion fédérale contre le « Lone Wolf » de la corruption en république. Des pieux à abattre plus tard par ce même édit. Des émeraudes.

La conscience a livré son verdict : « relâchez l’émeraude », les faits aussi, l’ombre est ici.

Merci d’y croire !


là où porter son cercueil devient standard

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